Comment un bien-être accru génère plus de profits
Saviez-vous que plus le bien-être des employés augmente, plus la valeur boursière d'une entreprise augmente également ? Ou qu'une culture d'entreprise axée sur le bien-être réduit le risque de burn-out de 125 % ? Ce ne sont que quelques exemples de la manière dont “l’économie du bien-être” peut changer à jamais votre perspective sur le succès d’une entreprise.
Vers une nouvelle vision du succès
Les mesures traditionnelles de réussite telles que les marges bénéficiaires ou la part de marché étaient auparavant souvent les seuls baromètres du succès d'une entreprise. Pourtant, le bien-être des employés est un élément tout aussi crucial pour en évaluer la prospérité. Cette perspective globale est souvent appelée “l’économie du bien-être”.
Recherche révolutionnaire
La vision à l'origine de l'économie du bien-être est basée sur le consensus scientifique selon lequel il existe une corrélation positive entre le bien-être, la prévention et les performances financières des entreprises à court et à long terme. Au cours des dernières années, des recherches révolutionnaires ont été menées sur ce sujet.
Le Prof. Dr. Jan-Emmanuel De Neve, un expert éminent en économie du bien-être à l'Université d'Oxford, mène depuis des décennies des recherches scientifiques sur la relation entre la croissance économique et le bien-être des travailleurs. Dans ce TED-talk, il approfondit le sujet. Sa conclusion ? Plus de bien-être, et pas seulement plus de prospérité financière, favorise le bonheur des individus.
Il évoque notamment le principe du paradoxe d'Easterlin, la célèbre théorie qui ne montre qu'une corrélation temporaire entre la prospérité financière et le bonheur. Les chiffres de la Commission européenne depuis 1985 vont dans le même sens. Le niveau moyen de bonheur des Européens est resté stable à 3 sur une échelle de 4, alors que le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 50 %.
Cinq grands avantages des collaborateurs épanouis
Évaluer concrètement le rendement d'un investissement dans le bien-être n'est pas une tâche simple. Chaque organisation, chaque équipe, chaque employé fait face à des défis, opportunités et facteurs environnementaux uniques. Cependant, il existe de nombreuses preuves que la vision derrière l’économie du bien-être fonctionne effectivement. Voici 5 plus-values importantes d'une politique de bien-être réfléchie et bien exécutée.
1. Une valeur boursière plus élevée
Avez-vous le sentiment que votre top management considère le bien-être comme une notion "vague" ou même non pertinente ? La perspective suivante pourrait peut-être les amener à réfléchir autrement.
En effet, des recherches scientifiques menées par le Professeur d'Oxford et expert en bien-être Jan-Emmanuel De Neve révèlent qu'il existe une forte corrélation entre, d'une part, les investissements dans le bien-être des employés et, d'autre part, la valeur de l'entreprise, sa rentabilité et sa profitabilité.
De façon remarquable, même les courbes boursières des grandes entreprises semblent suivre de près le niveau de bien-être de leurs employés. Ainsi, les entreprises obtenant des scores plus élevés en matière de bien-être performent mieux en bourse que celles adoptant une approche plus classique.
Le bien-être n'est donc pas seulement un bon indicateur des performances actuelles d'une entreprise, il s'avère également être un prédicteur efficace de son succès futur.
2. Baisse du taux de rotation du personnel
Les recherches publiées par Gallup démontrent qu'une politique d'entreprise axée sur le bien-être génère des employés plus satisfaits, mais aussi une réduction de 18 à 43% du taux de rotation du personnel. Une étude d'Effectory aboutit à des résultats similaires en constatant une diminution du taux de rotation de 22%. Combien d'employés compte votre entreprise ? Le calcul est vite fait !
Réponse à la ‘Grande Démission’ ?
La lutte pour le talent sur le marché du travail est plus intense que jamais. Selon une enquête de Deloitte et Randstad, 59% des travailleurs sont prêts à changer d'entreprise si elle accorde plus d'attention à leur bien-être. Le désir d'un meilleur équilibre entre travail et vie privée est particulièrement fort chez les jeunes travailleurs, mais il trouve écho dans toutes les tranches d'âge.
Les employés qui sont heureux au travail sont, selon le cabinet de recherche McKinsey & Company, 8 fois plus enclins à rester au sein d'une entreprise.
59% des travailleurs sont prêts à passer à une entreprise qui accorde plus d'attention à leur bien-être.
3. Jusqu'à 12% de productivité en plus
Les recherches menées par De Neve et Oswald en 2012 confirment que le bonheur des employés est corrélé positivement et de façon significative avec la productivité sur le lieu de travail. Les employés heureux semblent être jusqu'à 12 % plus productifs que les autres.
À cela s’ajoute des taux d'absentéisme plus bas et une culture d'entreprise positive. Une étude de cas récente dans le Journal of Organizational Behavior confirme également une diminution significative des absences chez les employés satisfaits.
Les employés épanouis ne sont pas seulement plus engagés, loyaux, créatifs et motivés dans leur travail, mais ils sont également 7 à 12 % plus productifs.
4. Diminution du risque de burn-out
Les entreprises qui misent avec succès sur le bien-être de leurs employés voient le nombre de burn-outs diminuer de 125%, selon une étude de la Harvard Business Review. Les entreprises évitent ainsi non seulement un coût financier important, mais cela a également un effet positif sur les soins de santé et la société.
Chiffres douloureux
Les chiffres de l'épuisement professionnel en Belgique sont en effet catastrophiques : l’inami a constaté une augmentation de 46% de burnouts et de dépressions de longue durée entre 2016 et 2021. 36% des personnes en invalidité fin 2021 l’étaient en raison d’un trouble mental. Parmi eux, 66% souffraient d’une dépression ou d’un burnout.
Et les choses ne vont pas en s’améliorant. D’après un rapport international publié par AXA en 2024, la moitié des Belges (49%) explique avoir du mal mentalement. Et une personne sur cinq souffre sévèrement. Finalement, un Belge sur dix indique avoir souffert d’un burnout sur l’année précédente.
Ces constatations soulignent la gravité de la situation et la nécessité d'une politique de bien-être réfléchie dans chaque entreprise.
5. Augmentation de la fidélité client
L’impact des employés épanouis se fait également ressentir au-delà des murs de l'entreprise. Les recherches du cabinet d'études Gallup montrent que les entreprises qui se concentrent davantage sur le bien-être de leurs employés peuvent réaliser une augmentation de +10 % de la satisfaction et de la fidélité de la clientèle. Pour le dire simplement : le bonheur de vos collaborateurs se reflète sur vos clients.
Les entreprises dotées d'une politique de bien-être efficace constatent une augmentation moyenne de 10 % de la satisfaction et de la fidélité des clients.
Politique de bien-être : du nice-to-have au must.
Dans un contexte de marché du travail où la "Grande démission" contraint pratiquement chaque organisation à réfléchir à sa culture d'entreprise, le message est clair : la mise en place d’une politique de bien-être est essentielle.
Encourager le bien-être va bien au-delà de simplement permettre des horaires de travail flexibles, proposer une formation occasionnelle ou mettre une corbeille de fruits au bureau. Cela demande une réévaluation fondamentale de la façon dont on définit le travail et le succès.
La valeur des investissements en bien-être dépasse les chiffres du bilan. Ils constituent un investissement dans la santé et la satisfaction de vos équipes, mais aussi dans la résilience de votre organisation à court et à long terme.
Les organisations qui investissent déjà dans le bien-être de leur personnel constatent une diminution du stress et des burn-outs, une baisse du taux de rotation et de l'absentéisme, ainsi qu'une augmentation de la productivité et de la satisfaction client. Cela se traduit à son tour par de meilleurs résultats financiers et une position plus forte sur le marché.
Besoin d'autres raisons pour investir dans une politique de bien-être fondée?