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Comment utiliser la pleine conscience pour renforcer sa résilience ? 3 conseils du Masterclass My mind

‘What you resist, persists’. Cette citation n'est qu'une des nombreuses sagesses que nous a enseignées le Masterclass My mind. Gaétane Gilliot, thérapeute et spécialiste en pleine conscience, a partagé des idées et des conseils fascinants pour s'épanouir dans cette crise du corona (et d'autres situations similaires). 

 

Votre réaction est la liberté ultime

Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse résident notre croissance et notre liberté.

Cette citation provient du psychiatre juif autrichien Viktor Frankl, également survivant de l'Holocauste. Lorsqu'il a été incarcéré dans un camp de concentration, il a réussi à y trouver la liberté. Malgré les scènes macabres autour de lui, il a découvert qu'il était plus libre qu'il ne le pensait. En d'autres termes, vous ne pouvez pas contrôler ce qui vous arrive - comme un coronavirus qui étend son emprise sur le monde. Mais vous pouvez déterminer votre manière de réagir à de telles situations. Cette philosophie s'applique non seulement aux catastrophes mondiales, mais aussi aux choses de la vie quotidienne. Pensez à l'atmosphère au travail, au comportement d'un membre de la famille, etc.

Par conséquent, demandez-vous quelle est votre liberté ultime. Comment gérez-vous tout ce qui vous arrive ? Comment réagissez-vous aux événements négatifs ? Les participants au webinar ont été invités à compléter un sondage, et trois réactions différentes sont revenues à plusieurs reprises. Certaines personnes ressentent de la colère et de la frustration, d'autres aspirent à un mieux et un dernier groupe a tendance à fuir. Le résultat des trois réactions est toujours le même : double trouble. En d'autres termes, votre attitude vous fait vous sentir encore plus mal.

 

Un nouvel état d'esprit : s'adoucir avec la pleine conscience

Alors, comment gérer au mieux les sentiments d'anxiété et les événements négatifs ? Laissez-les se produire et acceptez-les, au lieu d'exprimer une résistance. Une photo d'une jeep jaune a été montrée pendant le séminaire, et les participants ont ensuite été invités à ne pas penser à cette jeep pendant une minute. Résultat : impossible de ne pas penser à la photo. Parce que le cerveau fait de la résistance.

Et c'est là qu'intervient la pleine conscience. Mieux encore, une approche scientifique de la pleine conscience ! Il y a plus de trente ans, un certain Jon Kabat-Zinn a commencé des cours de yoga et de méditation à l'hôpital universitaire pour un groupe de patients traités médicalement pour des douleurs chroniques. Il les a initiés à la pleine conscience, une forme de méditation dans laquelle les pratiquants observent les sentiments et les pensées et les laissent se produire (sans essayer de les réprimer). Et qu’en est-il ressorti ? 60 % des patients ont déclaré par la suite ressentir moins de douleur. Ne vous y trompez pas : cela ne signifie pas que la douleur est « dans la tête ». Mais c'est un bel exemple de la connexion entre le corps et l'esprit.

C'est également clairement ressorti d'une étude scientifique menée avec un groupe de personnes ayant surmonté une dépression. Bien que ces personnes ont généralement 60 % de chances de rechuter, il a été démontré que la pleine conscience peut réduire ce pourcentage de moitié. L'enquête de la psychologue Kelly McGonigal est encore plus impressionnante. Elle a montré que les personnes qui estiment que le stress est néfaste pour elles ont un risque beaucoup plus élevé de mourir prématurément : 43 % de plus que les personnes qui ne pensent pas que le stress est mauvais pour leur santé. Le stress n'a donc pas à être l'ennemi : c'est votre état d'esprit qui compte. Et vous pouvez l'orienter grâce à la pleine conscience, une méthode basée scientifiquement qui a fait ses preuves.

 

SLOW

En se basant sur cette vision, Gaétane Gilliot utilise la « réaction en chaîne SLOW ». Elle se compose de quatre étapes, au cours desquelles chacun peut apprendre à gérer le stress, l'anxiété et la pression du travail :

  1. S comme Stop : essayez d'enrayer ce flux de pensées négatives. Vous recevez un appel ? Laissez volontairement votre téléphone sonner plusieurs fois avant de décrocher. Respirez calmement, et remarquez comment vous pouvez répondre à l'appel de manière beaucoup plus consciente et détendue. Et tant que nous en sommes à parler de smartphone : désactivez le plus grand nombre possible de notifications. Elles sont source de distraction et déclenchent souvent des réactions de stress.

     
  2. L comme Land ou Atterrir : il est fort probable que vos pensées continuent à fuser dans tous les sens. Essayez donc de vous concentrer sur une activité ou un mouvement. Centrez votre attention sur votre respiration pendant une minute. Lorsqu'elle se calme, vous activez immédiatement le système de repos de votre corps.

     
  3. O comme Open : Il s'agit d'observer en faisant preuve d'ouverture d'esprit : si vous êtes en colère contre votre partenaire ou un collègue, il peut être utile de considérer cette colère sous un autre angle. Ne pensez pas « je suis en colère », car vous agirez alors presque automatiquement dans ce sens. Dites-vous : « Je remarque de la colère ». Vous créez alors l'espace nécessaire pour choisir vous-même comment gérer ce sentiment.

     
  4. W comme Wisdom ou Sagesse : la connaissance de soi joue ici un rôle crucial. Demandez-vous ce qui vous donne et vous coûte de l'énergie, quels sont les schémas négatifs que vous reconnaissez en vous.