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Comment conserver vos collaborateurs les plus précieux ? Les 5 astuces d’une experte

En tant qu’employeur, vous savez qu’un package salarial concurrentiel ne suffit plus, loin de là, pour garder vos collaborateurs compétents. La ‘guerre des talents’ fait plus que jamais rage et il est désormais crucial de gérer la rétention du personnel. Mais comment faire pour y arriver, si vous ne disposez pas (encore) d’une politique de rétention digne de ce nom ? Ellen De Vleeschouwer, general manager chez AG Health Partner, vous livre cinq conseils efficaces pour ce faire, étayés par quelques exemples pratiques.

 

1. Améliorez le niveau de bien-être général en commençant par vos cadres supérieurs 



En tant qu’organisation, vous ne pouvez pas l’ignorer : le bien-être est une priorité absolue. Dans pas moins de 30 % des cas, la rotation du personnel trouve son origine dans des facteurs liés au stress ! Il est donc plus primordial que jamais de vous profiler comme un employeur soucieux de son personnel. Mais comment s’attaquer au bien-être de tous vos collaborateurs en même temps ?  

 

« Si vous souhaitez améliorer votre capacité de rétention, il faut d’abord avoir une idée claire du bien-être de vos managers », conseille Ellen De Vleeschouwer. « On dit souvent qu’un collaborateur qui donne sa démission, le fait plus souvent à cause de son supérieur qu’à cause du job lui-même. En fait, les people managers portent trop de casquettes en même temps : ils participent souvent aux tâches opérationnelles au bureau, ils sont responsables des projets stratégiques, ils sont coach, ils doivent faire rapport à la direction et s’occuper de leurs collaborateurs. Pour eux aussi, le bien-être a un impact sur leurs prestations, et partant, sur le bien-être et la productivité de leurs collaborateurs directs. Les chiffres de l’étude menée par The VIGOR Unit, une spin-off de l’Université de Gand, ont démontré qu’il existe un lien indéniable entre le leadership et le bien-être. Lorsque des collaborateurs quittent une entreprise pour des raisons liées au stress, ils font souvent, dans des cas spécifiques de burnout et d’absentéisme, référence au manque de leadership comme cause de leur mal-être. Chaque entreprise a donc intérêt à bien comprendre ce qui fait le bien-être de ses cadres supérieurs. Si vous veillez à améliorer activement ces différents éléments, vous allez pouvoir utiliser leur bien-être comme levier pour l’ensemble de l’organisation. »

 

Selon des études récentes, des programmes de formation qui aident vos cadres supérieurs à mieux gérer leur stress pourraient s’avérer particulièrement efficaces. A cet égard, l’énergie physique, mentale, émotionnelle et sociale joue un rôle non négligeable et votre organisation a tout intérêt à s’adjoindre les services d’experts chevronnés pour ce faire. « Il est essentiel », recommande Ellen De Vleeshouwer, « de ne pas élaborer des programmes depuis sa tour d’ivoire : impliquez vos cadres supérieurs et montrez-leur que vous vous souciez d’eux. Ils seront plus disposés à travailler sur leur gestion du stress. »

 

2. Investissez dans un bon processus d’intégration



L’onboarding de nouveaux talents est au moins aussi important car le processus de rétention commence dès le premier jour.  « En accueillant les nouveaux collaborateurs de façon réfléchie et efficace dans l’entreprise, ils se sentiront plus rapidement chez eux », explique Ellen De Vleeschouwer. « Ils sont directement impliqués et moins enclins à quitter l’entreprise. Cela peut paraître évident, mais l’expérience nous apprend que c’est loin d’être la règle ! »

 

Mais en quoi consiste un bon processus d‘intégration ? « En fait, l’objectif est de faire connaître le mieux possible aux nouveaux venus les tenants et aboutissants de votre entreprise », poursuit Ellen De Vleeschouwer. « Mettez tout en œuvre pour veiller à ce qu’ils se familiarisent avec votre culture d’entreprise. Montrez-leur comment la mission, la vision et les valeurs de l’entreprise se traduisent en pratique. Partagez des informations sur vos processus et vos habitudes. Gardez à l’esprit que cela ne se fait pas en un jour. C’est le résultat d’un processus à long terme. Veillez également à ce que le nouveau collaborateur ait l’opportunité de développer son propre réseau au sein de l’entreprise. Si vous ne le faites pas, vous prenez le risque que les nouveaux collaborateurs éprouvent progressivement des problèmes ou que certaines choses ne soient pas claires dans leur travail. Il peut en résulter pas mal de frustration et cela pourrait être la porte ouverte à un départ précipité de l’entreprise. »

 

3. Soyez proactif et privilégiez une culture ouverte du feed-back pour chacun·e dans l’entreprise



En réalité, la gestion de la rétention suit l’adage ‘mieux vaut prévenir que guérir’. Idéalement, il faudrait donc que vous cherchiez une façon de sonder le bien-être collectif et individuel. Mais comment être proactif ?

 

Une culture (de feed-back) ouverte pourrait être l’une des clés du succès. « De nombreux employeurs ont déjà pris conscience du fait que leurs collaborateurs ne se satisfaisaient pas d’une évaluation annuelle ou ponctuelle », assure Ellen De Vleeschouwer. « Un feed-back régulier, au cours duquel chacun·e discute avec l’autre de la forme et du contenu du travail, a un effet beaucoup plus durable. Cette approche vous permet, avec vos cadres supérieurs, d’intervenir à temps et de procéder à des adaptations si nécessaire. Veillez également à ne pas limiter cette dynamique d’entreprise à vos cadres supérieurs et à leurs collaborateurs. Tous les membres de l’équipe, quelle que soit leur fonction, peuvent tirer parti d’une présentation régulière de leur travail. Vous cultivez ainsi une ambiance constructive au sein de l’organisation et tous les collaborateurs apprennent les uns des autres. Ils comprennent mieux en quoi consiste le travail de leurs collègues et il est plus que probable que la collaboration soit efficace. Les autorités locales l’ont bien compris. Nous travaillons ainsi avec la ville d’Alost sur un parcours relatif à la communication bienveillante. Grâce à des techniques de communication durable, nous soutenons les managers pour qu’ils puissent développer une relation durable entre eux et avec leurs collaborateurs. »

 

4. Mettez la ‘new way of working’ à votre sauce grâce à une approche hybride



La pandémie de Covid-19 en 2020 a mis à mal le bien-être physique et mental sur le marché du travail. Les ouvriers étaient souvent obligés de venir travailler sur place en des temps incertains, tandis que les employés étaient contraints de travailler à la maison dans des conditions pas toujours très favorables. Cette tendance temporaire a ouvert la voie à un phénomène qui devient de plus en plus la nouvelle norme dans toute organisation : le travail hybride. « Ce terme recouvre bien plus qu’une combinaison entre travail à domicile et virtuel », précise Ellen De Vleeschouwer. « Il implique principalement un modus operandi alternatif, qui fait la part belle au travail effectué indépendamment d’un lieu et du temps, et tend à délaisser le principe selon lequel ‘l’input est tout aussi important que l’output’. Trois facteurs doivent être à cet égard être pris en considération : les ‘bricks’ (l’organisation physique), les ‘bytes’ (les possibilités et solutions technologiques) et la ‘behaviour’ (le comportement et les habitudes à suivre pour faire en sorte que cette méthode soit une réussite). »

 

Cette approche requiert bien évidemment une politique adaptée, du moins si vous souhaitez maintenir le bien-être et la productivité de vos collaborateurs. Différentes entreprises ont ainsi implémenté des programmes tels que le programme Healthy Hybrid Habits, qui tient compte des différentes dimensions du travail hybride : l’authenticité, la productivité et la concentration. Des programmes bien sûr parfaitement adaptés aux différents profils de fonction ! »

 

5. Le bien-être physique, aussi pour créer du lien 

Le bien-être mental bénéficie à juste titre de plus d’attention dans le monde de l’entreprise, mais les confinements vécus ces dernières années ont aussi entraîné des séquelles physiques. Les organisations qui l’ignorent en subiront aussi les conséquences en termes de rétention de personnel. Il importe donc d’investir dans le bien-être physique de vos collaborateurs. Les liens au sein de votre organisation s’en trouveront également renforcés.

 

« C’est ce qu’a aussi pu constater elle-même la ville d’Alost », se souvient Ellen De Vleeschouwer. « Grâce au Globetrotter Challenge, des membres de l’équipe ont pu faire un tour du monde virtuel, échanger leurs expériences communes en enregistrant leurs mouvements quotidiens sur My Health Partner, une solution digitale pour le bien-être. Leur participation a été récompensée par 100 ballons d’assise, mettant ainsi en évidence l’importance d’une bonne position assise. De plus, la ville a investi dans des ateliers visant à favoriser l’ergonomie au travail. Grâce à des ateliers sur la posture idéale, les collaborateurs sur site et les télétravailleurs ont pu améliorer à leur rythme la posture de leur dos. Un conseil en or, donc :  utilisez des récompenses ! »